Il y a un an, Selina Gasparin a atteint une place dans le top 10 des championnats du monde à Östersund quelques mois après sa grossesse. Dans l'interview, elle parle de ses objectifs pour les combats pour le titre à Antholz et de sa meilleure expérience du Championnat du monde jusqu'à présent.
Quels sont tes objectifs pour les CM à Antholz?
Antholz est pour nous, athlètes suisses, comme des CM à la maison puisque les conditions sont les mêmes que chez nous: des montagnes, du soleil et la même neige. Nous nous y sentons tous très bien, et les objectifs sont donc élevés, aussi bien en relais que dans les courses individuelles. Depuis ma médaille d’argent olympique, seules les places sur le podium m'apportent vraiment une satisfaction. Il y a une année à Östersund et peu de temps après la naissance de mon deuxième enfant, j’ai obtenu le 9e rang; ce serait donc génial de prendre part à une Flower Ceremony (top 6) voire de remporter une médaille. Mais en biathlon, beaucoup d'ahtlètes peuvent viser les premières places. J’essaierai en tous les cas d’être au top de ma forme en février à Antholz. En Coupe du monde, nous avons démontré qu’il est possible de décrocher des places de podium en relais.
Quels changements as-tu apportés à ta préparation pour ces Championnats du monde par rapport aux précédents?
Hormis le fait que je n’étais pas enceinte cette saison, j’ai suivi un programme très similaire. Mon plan d’entraînement n'a pas beaucoup changé ces dernières années; je sais exactement ce dont j’ai besoin.
De quoi te réjouis-tu le plus à Antholz?
Du soleil, du ciel bleu et surtout de la poudreuse et d’une piste compacte. En effet, nous avons rarement une telle piste en Coupe du monde, mais à la maison, je m’entraîne depuis toujours sur ce type de neige. Il y a de grandes chances pour que nous trouvions mes conditions d’enneigement préférées à Antholz. J’ai plus de peine sur une neige mouillée et lourde, car j’ai peu d’heures d’entraînement dans de telles conditions.
Quel est ton meilleur souvenir des CM jusqu’à présent?
Ma 9e place en individuel l’année dernière à Östersund était déjà un grand moment, si peu de temps après la naissance de ma deuxième fille et après les premières courses qui ne se sont pas déroulées comme prévu. À chaque course, je ne pouvais pas donner plus. Et au final, c'est cela qui compte. Livrer sa meilleure performance le jour J et d’être satisfaite du résultat.