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La vice-championne olympique doit renoncer à la Coupe du monde à domicile
La médaillée olympique d’argent Mathilde Gremaud a ressenti des douleurs au genou droit après sa chute lors de son deuxième run de la finale olympique. Les examens effectués en Suisse ont révélé une contusion osseuse.
Alors que le monde entier avait les yeux rivés sur la Corée du Sud, Swiss-Ski a pensé au sport de loisirs
Pendant que les athlètes d’élite se disputaient les médailles olympiques à PyeongChang, les sportifs amateurs ne sont pas restés sur leur faim, grâce à 41 événements en 17 jours.
Davos a montré ce que « freestyle » veut dire
Trois compétitions, deux sports, une passion : l’Open de Davos 2018 a comblé les passionnés de freestyle. Des sauts spectaculaires en half-pipe et en big air, des shows nocturnes fascinants et le talent des jeunes freestyleurs en slopestyle ont marqué l’événement.
Après les Jeux Olympiques, place à la Coupe du monde de freeski sur le Corvatsch
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« Il n’est jamais trop tard pour commencer le freeski ! » – Giulia Tanno à propos des femmes et du freeski
Giulia Tanno, blessée, n’a pas pu participer aux Jeux Olympiques. Des Jeux au cours desquels deux autres Suissesses, Sarah Höfflin et Mathilde Gremaud, ont pu célébrer un doublé. Dans cette interview, elle évoque le manque d’engouement des femmes pour le freeski, malgré les grands succès enregistrés. La Grisonne de 19 ans espère néanmoins que cela changera dans un futur proche.
Lever de rideau sur le Davos Open – les tournées nationales de freestyle s’invitent dans les montagnes grisonnes
Une nouvelle fois, le sport et l’action, le freeski et le snowboard ne feront plus qu’un. Du vendredi 23 février au dimanche 25 février, l’Audi Snowboard Series et le Swiss Freeski Tour prendront simultanément leurs quartiers sur le Bolgen et dans le Jatzpark de Davos à l’occasion d’un événement classé Gold.
Les Suisses manquent la finale

La finale olympique du half-pipe en ski freestyle se déroulera sans les Suisses. Joel Gisler (18e), Rafael Kreienbühl (19e) et Robin Briguet (25e) ne sont pas parvenus à intégrer le top 12 des qualifications.

Condamnés à prendre des risques pour rivaliser avec les meilleurs mondiaux, les Suisses n'ont pas réussi d'exploit. Joel Gisler et Rafael Kreienbühl ont ainsi chuté lors de leur second passage, ruinant leurs dernières chances de qualification. L'espoir valaisan Robin Briguet (18 ans) n'est, lui, pas tombé, mais il est aussi resté loin d'une place en finale.

Sans surprise, les Etats-Unis ont dominé ces qualifications en plaçant trois hommes aux trois premières places: le champion du monde Aaron Blunck (94,40 points) a réussi le meilleur score, suivi d'Alex Ferreira (92,60) et Torin Yater-Wallace (89,60).

"Immense déception" pour Andri Ragettli

Comme en 2014 à Sotchi, les spécialistes suisses masculins de slopestyle n'ont pas répondu aux attentes (élevées) à Pyeongchang. Andri Ragettli, un des favoris pour l'or, n'a pas fait mieux que 7e de la finale olympique.

Le Grison est le seul rider au monde à maîtriser le quadruple cork 1800, soit quatre sauts périlleux arrière avec cinq rotations. Mais il n'a pas eu l'occasion de déployer tout son talent en finale pour évoluer bien en deçà de ses possibilités. En particulier sur les rails, dans le haut du parcours, ses passages ont manqué d'audace, de vitesse et d'originalité pour rivaliser avec ceux des meilleurs.

Et sur les sauts du bas, le Grison de 19 ans n'a pas su faire la différence. Contrairement à ses compatriotes féminines Sarah Hoefflin et Mathilde Gremaud, en or et en argent la veille, il a fléchi à mesure que la compétition avançait. Il a notamment manqué le dernier saut de son 3e et dernier run. C'en était fini de ses espoirs, et le leader de la Coupe du monde de la spécialité s'effondrait dans la neige du Phoenix Park, dépité. Son manque de vélocité à l'approche des tremplins l'a empêché de démontrer toute l'étendue de ses possibilités dans les pirouettes. Plus d'une fois, il a dû simplifier ses figures.

Ragettli (19 ans) a réussi son meilleur passage, de loin, en qualifications, bouclées au 2e rang. En finale, il est resté une dizaine de points en deçà (seulement 85,80 pts), loin du Norvégien Oystein Braaten, sacré Champion olympique avec 95 pts. L'Américain Nick Goepper a pris l'argent (93,60) et le Canadien Alex Beaulieu-Marchand le bronze (92,40). Braaten, dont la devise est "le ski ou la mort", avait déjà remporté les X-Games à Aspen l'an dernier.

"Je ne sais pas"

"Je suis extrêmement déçu", a déclaré Ragettli, sans ambages. "Le but était la médaille ou la victoire. Le niveau était extrêmement élevé. Je m'attendais à plus de points lors du 2e run. Je ne sais pas exactement ce qui n'a pas fonctionné. Ce n'est certainement pas dû à la pression, car j'aime ça."

A une question d'ordre général, Ragettli a encore répondu: "Roger Federer est mon grand modèle. Or, il n'a remporté son premier Grand Chelem qu'un mois avant de fêter ses 22 ans, Rendez-vous donc pour moi dans quatre ans, à Pékin." Le Grison sait que seule une médaille aux JO peut permettre aux riders de sortir du cercle des fans et de toucher un large public, son objectif avoué.

Le Grison Jonas Ambühl s'est de son côté classé 9e et le Bernois Jonas Hunziker, 10e. Pour Ambühl, 22e à Sotchi, la progression est au rendez-vous. Mais d'une façon générale, avec encore l'élimination dès les qualifications de l'Obwaldien Fabian Bösch, cette compétition n'est pas à marquer d'une pierre blanche pour les Helvètes.

Doublé historique avec Sarah Hoefflin devant Mathilde Gremaud

L'incroyable s'est produit samedi aux Parc des Neiges de Phoenix de Pyeongchang, avec le premier doublé romand dans l'histoire des Jeux: la Genevoise Sarah Hoefflin a remporté l'épreuve de slopestyle, devant la Fribourgeoise Mathilde Gremaud. Les deux acrobates ont présenté les figures les plus osées du plateau et ont démontré un mental d'acier.

Respectivement "seulement" 7e et 5e des qualifications, Sarah Hoefflin (27 ans) et Mathilde Gremaud (18 ans) sont montées en puissance au fil de leurs cinq runs, quand leurs rivales voyaient leurs nerfs lâcher et accumulaient les chutes. Et dire que Sarah Hoefflin, qui a beaucoup voyagé, notamment en Grande-Bretagne, ne fait partie de l'équipe de Swiss Ski que depuis l'été 2015 ! Elle s'est imposée avec 91,2 pts, contre 88 pts à la Gruérienne et 84,6 à la Britannique Isabel Atkin, en bronze.

Les deux Suissesses ont remporté les 5e et 6e médailles suisses en ski freestyle, dans l'histoire (récente) de cette discipline aux Jeux. La première avait été l'or d'Andreas Schönbächler au saut à Lillehammer, en 1994, la dernière en date, celle de Michael Schmid en skicross en 2010. Le slopestyle est discipline olympique depuis 2014 seulement. Il y a quatre ans à Sotchi, les Suisses et les Suissesses étaient passés à côté. C'était, visiblement, "reculer" pour mieux sauter!

Parfait

Sarah Höfflin a fait la différence dans le 3e et dernier run de la manche finale. Sans peur et sans complexe, elle a dépassé Mathilde Gremaud - en tête jusque-là - en réussissant parfaitement son fameux switch double, qui la voit attaquer le tremplin en ski arrière et tourner deux fois sur elle-même la tête en bas. L'amplitude sur ses sauts était phénoménale aussi, et l'athlète du Team Genève a signé un run à la fois très propre et audacieux, mais sans excès, juste ce qu'il fallait pour convaincre les juges.

Ses petits déficits sur les rails sont passés inaperçus sur ce 3e saut, gommés notamment par cette belle amplitude qu'elle parvient à atteindre en l'air. Sarah Hoefflin a su faire valoir son expérience. Elle n'avait pas gagné pour rien l'an dernier le globe de cristal de la spécialité, en Coupe du monde. Et sa victoire dans l'épreuve de Big Air aux derniers X-Games à Aspen, compétition de référence dans le freestyle, l'avait mise en confiance.

"Ce sera tout ou rien, je veux le podium", avait déclaré cette touche-à-tout, ancienne violoniste et diplômée en neurosciences, devant les médias cette semaine. Et ce fut le jackpot! Au passage, elle a aussi parfaitement tiré profit de la défaillance de quelques favorites norvégiennes et françaises, victimes de nombreuses chutes. La maîtrise et le courage étaient suisses en ce samedi!

Mathilde Gremaud de son côté est un phénomène de précocité, et un phénomène tout court. Elle n'a disputé sa première compétition internationale qu'à fin 2016, mais quelques semaines plus tard, elle remportait les X-Games à Oslo, épreuve reine du freestyle, en réunissant la note parfaite de 50,00 pts au Big Air, discipline non olympique en ski (elle l'est uniquement en snowboard).

La jeune Gruérienne est apparue très solide mentalement et sur ses skis. Son sens de la glisse et sa compacité sur les sauts ont fait merveille. Sa performance est d'autant plus bluffante qu'elle n'avait plus disputé de compétition de haut niveau depuis un an, soit depuis ces fameux X-Games à Oslo. Elle s'est en effet déchiré partiellement le ligament croisé antérieur d'un genou en mars dernier lors d'une séance photo pour son équipementier en République tchèque et a dû être opérée le 25 avril dernier à Genève.

"J'ai cru que c'était fini pour les Jeux", a-t-elle déclaré. "Mais je ne me suis jamais déconnecté du ski. J'ai visualisé mes sauts, regardé de nombreuses vidéos, je suis restée en contact." L'acrobate de La Roche n'a eu la confirmation de sa sélection olympique qu'à fin janvier. Mais elle a gardé sa sérénité pour cueillir cette médaille d'argent.