Werner Zurbuchen avant les Mondiaux juniors: «Nous sommes clairement là pour décrocher des médailles»

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Dans cette interview, Werner Zurbuchen révèle ses attentes pour les prochains Mondiaux juniors, évoque sa nouvelle mission de Chef de la relève et souligne que ce serait un leurre de croire que les quatre médailles décrochées par Stefanie Grob l’an dernier sont la norme.

Werner, il y a douze mois, la Suisse est rentrée des Mondiaux juniors avec huit médailles. Quel est ton pronostic? Y en aura-t-il plus ou moins cette année?

Nous sommes clairement là pour décrocher des médailles – cela va de soi. Mais nous ferons les comptes à la fin. Il s’agira de tirer le meilleur parti de chaque jour et de chaque course. Je suis convaincu que nous avons une équipe largement capable de remporter des médailles dans différentes disciplines. Mais, comme je l’ai dit: nous ferons les comptes à la fin de la semaine.

L’an dernier, Stefanie Grob a dominé les Mondiaux juniors avec quatre médailles. Dans quelle mesure la crois-tu capable de rééditer son exploit cette année?

Il faut avoir conscience que remporter quatre médailles aux Mondiaux juniors est quelque chose d’exceptionnel, impliquant qu'un grand nombre de paramètres soient réunis. D'une part, cela vient de l’athlète elle-même et, d'autre part, le contexte des courses joue également un rôle. On ne peut jamais influencer les résultats des adversaires ou les conditions. Il faut donc considérer les performances de Stefanie Grob l’an dernier comme exceptionnelles. Elle a prouvé qu’elle en était capable, mais je pense qu’il serait présomptueux de s’attendre au même résultat. Elle doit prendre course après course, donner le meilleur d’elle-même, jour après jour. Et on fera les comptes ensuite.

Chez les femmes en particulier, l’équipe reste très jeune ; seule Anuk Brändli, née en 2003, fait partie de la volée la plus âgée. Six athlètes sont nées en 2004. Dans quelle mesure cela fait-il une différence sur la scène internationale?

Bon, l’an dernier aussi, les stars des Mondiaux étaient des athlètes nés entre 2003 et 2004. Ils avaient même un an de moins à ce moment-là, donc je pense que l’âge n’est pas un facteur si déterminant pour gagner des médailles à ce niveau. Mais oui, cela souligne clairement la solidité de la volée 2004 chez les femmes. En revanche, je ne pense pas que l’âge plutôt jeune de l’équipe suisse ait une influence directe sur les chances de médaille.

Le combiné alpin par équipe figure également au programme cette année, après avoir été retiré de la Coupe du monde. Quel est ton avis sur ce nouveau format de course?

Nous manquons bien sûr encore d’expérience avec ce nouveau format de course. En dehors des Mondiaux juniors 2023, il n’y a pas eu d’autre épreuve et il est donc difficile de prédire ce qui va se passer lors de cet événement. L'an dernier, cela a été globalement un événement sympa, que les athlètes ont beaucoup apprécié. Mais comme le format en est encore à la phase pilote, il est difficile d’estimer sous quelle forme le combiné par équipe aura un avenir. Ce fut une réussite l’an dernier et je suis curieux de voir ce que ça va donner cette année. 

C’est la première fois que tu participes à des Mondiaux juniors en tant que Chef de la relève. Qu’est-ce que cela change pour toi personnellement?

Dans mon rôle de Chef de la relève, je travaille moins directement avec les athlètes eux-mêmes, par exemple sous forme d’analyses vidéo, de réglages des skis, etc. Mes tâches sont désormais davantage axées sur la coordination avec le staff et tout ce qui va avec. C’est un peu différent de l’an dernier, où j’officiais comme entraîneur sur place à St-Anton.

Projetons-nous vers l’avenir. Lorsque nous tirerons le bilan de la semaine, que faudra-t-il pour que tu sois satisfait?

Le plus important, c’est que tout le monde rentre en bonne santé. Malheureusement, comme nous l’avons encore vu ce week-end lors des épreuves de Coupe du monde féminines à Cortina, cela ne va pas de soi. C’est mon principal souhait pour tous. J’espère bien sûr aussi que tous les athlètes pourront exploiter leur potentiel et donner le meilleur d’eux-mêmes. Si cela fonctionne, nous pourrons clairement tirer un bilan positif de ces Mondiaux juniors aux Portes du Soleil.